De grands hommes sans peur

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Derrière ce projet au nom au pluriel, un seul homme, Frédéric Laval, Bordelais de 28 ans et auteur-compositeur aujourd'hui en exil à Bruxelles.

La Capitale belge est pour lui le terreau parfait pour l'introspection, pour prendre une distance nécessaire et bénéfique avec son quotidien mouvementé et avec une société qui s'affole en permanence. Il observe tout cela et traduit ses émotions en sons, métaphores, petites histoires teintées de mélodies folkloriques forcément un peu mélancoliques.

Modestie dans la voix, sensibilité dans l'écriture et derrière une guitare brute, majoritairement acoustique, des strates d'arrangements électronica parsèment le tout depuis son home studio bruxellois.

Il rassemble ses compositions dans un album intitulé «  Anciens êtres chers  » sorti début 2020, une petite collection de neuf titres aussi désarmants de beauté que lumineux d'espoir, comme son premier single 'Poèmes de Beyrouth' qui raconte l'histoire d'une séparation entre une mère et son fils et la correspondance qu'ils ont pu faut garder espoir et courage pour l'avenir. Une chanson sur la condition des femmes écrite l'an dernier, mais qui prend encore plus de sens au vu du récent drame vécu par la ville libanaise ces derniers temps.

Des chansons aux thèmes intemporels, mais qui font écho à cette drôle de période que nous traversons. «  Anciens êtres chers  » est un cri d'amour à ces vieux qui ne prennent pas le temps de voir, la tête dans le guidon et rattrapés par notre productivité quotidienne. Une prise de conscience d'un gâchis ambiant et remettre les vraies priorités au centre. Une leçon de vie à travers des chansons d'amour tendre à la Sufjan Stevens ou Angelo De Augustine.

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